La mémoire se dérègle, elle est deja autre. La machine, elle aussi, elle dérappe, elle s’enraye, quelque chose coince. La synthèse entre sa perception et la mienne ne se fait plus convenablement. L’image a perdu le nord, Il n’y a plus de boussole. La carte mémoire, quel drôle de nom…, plutôt un terrain vague, avec ses ronces et ses bris de verre. Ces photographies n’ont pas été retouchees, la carte mémoire les a livrées ainsi; Ce sont les dernières archives des lieux qui ont fait mon enfance: un chateau en Dordogne, un appartement parisien, une vue de Normandie… espace intime et incertain, qui me résiste et qui se perd.


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